MADAGASCAR-DOTT. ANNA LARISSA VELONTSARA
Redazione- Madagascar est une grande île de l’océan Indien séparée de l’Afrique par le canal de Mozambique. Elle est surtout connue du monde par ses biodiversités uniques mais souvent méconnue par ses homologues du continent mère “l’Afrique”. On la nomme parfois île rouge, probablement à cause des déforestations intensives durant des années pour des diverses raisons comme culture sur brulis, feux de brousse, pâturages… Et poutant ces pratiques pourraient finir jusqu’à l’extinction de ses biodiversités faunes et flores majoritairement endémiques.
Sa situation géographique lui offre des saisons agréables toute l’année. Une saison chaude et humide du mois de novembre au mois d’avril, durant laquelle le temps est généreusement pluvieux, la verdure est la règne du paysage et les animaux se reproduisent. Et aussi une saison sèche et froide s’étalant du mois de mai au mois d’octobre, qui dure 6 mois pendant laquelle les savanes jaunissent mais sans pour autant perdre la verdure du paysage. Le soleil est présent toute l’année. Entourée de mer, la levée du soleil émerveille l’horizon le matin à l’Est, tandis que le coucher du soleil est le maître du spectacle de l’horizon à l’Ouest. À l’extrême Nord, par sa forme pointue, les deux peuvent être admirés tous les jours. A l’Est, le temps est pluvieux toute l’année et ce climat permet une agriculture des produits destinés aux exportations comme vanilles, litchis, girofles, bois précieux… Le climat à Madagascar permet une agriculture propice toute l’année mais les techniques archaiques encore pratiqués jusqu’à aujourd’hui ne permettent pas de subvenir à l’autosuffisance alimentaire des malgaches. Ce secteur est très promotteur que ce soit pour les besoins alimentaires ou pour les produits d’exportation comme vanilles, cacaos, girofles. Le paysage comme le climat est varié d’une région à une autre. À l’Est et au Nord central plus précisement dans la vallée de Sambirano sont des régions humides et encore recouvert de forêt, où sont concentrées aussi les plus importantes réserves forestières du pays. Tandis qu’à l’Ouest, le climat est chaud toute l’année et moins de pluie qu’au Nord et le décor du paysage commence à perdre sa densité forestiere. Au sud, le climat est semi-désèrtique et pauvre en précipitation mais sa végétation est aussi spéciale et différente de celle de la région Nord et Est. A l’ouest et au sud concentrent une biodiversité particuliére et unique comme les baobab exceptionellement le célèbre “avenue de baobab ou allée de baobab” qui est un groupe de baobab qui borde une route national, il y a aussi les Tsingy qui sont des forêt de roche saillant pouvant allée jusqu’à 60 mètres de hauteur, abritent des faunes et flores aussi endémiques (lémuriens, oiseaux, caméléon…). Et au centre, les chaines de montagne dorsale s’étalant du Nord au Sud dominent le paysage. Le plus haut massif atteind les 2876 mètres nommé Tsaratanana qui se situe au Nord. Le climat y est frais voire très frais. Ces chaines de montagne divisent en bandes le relief de Madagascar une bande côtière étroite à l’est, des hauts plateaux au centre et une zone de plateaux plus bas et de plaines à l’ouest, où les pentes sont plus douces qu’à l’Est et les fleuves sont plus longs qu’à l’Est, permettant l’irrigation de les plaines occidentales. Tous ces cadres de climat permettent une biodiversité propre et unique de Madagascar, méritant d’être visité et protégé davantage. Ceux qui expliquent le développement et la croissance de l’ecotourisme.
La population malgache est très jeune et mixte. Son hospitalité et son pacifisme ont permis l’entrée des explorateurs, ce qui explique son métissage et sa richesse culturelle. Les malgaches sont de phénotype afro-arabo-indonésienne. Elle est composée de 18 éthnies. Malgré sa diversité éthnique, les malagasy se comprennent par une seule langue maternelle” malagasy”. Sa culture et sa sagesse sont balisées par le “soatoavina” et le “fihavanana”. Le “soatoavina”, tout ce qui s’inspire de la bonne conduite et principe de vie à travers les cultures, les littératures, les éducations et les arts. Le mot “fihavanana” possède comme racine “Havana” signifiant “de la famille”. Pour faire simple, “fihavanana” désigne une valeur de lien social qui prime la relation entre deux ou plusieurs personnes en se considérant comme membre de la famille et d’agir en conséquence, afin de garder l’importance de l’autrui, de la société et surtout de la solidarité. Selon un proverbe malgache”Aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana” ce qui veut dire”Il vaut mieux perdre les intérêts financiers que de perdre l’amitié, la cohésion et la solidarité. La littérature malgache est surtout orale. La littérature écrite est très recente seulement depuis l’arrivée des européens. la littérature orale est marquée par le “kabary” qui est une tradition et un art de discours malgache et s’utilise pour toutes les occasions importantes de la société (prestations officieuses ou officielles). Il y a aussi les angano ou les histoires mythiques pour éduquer les enfants, les joro ou le rite de la bénédiction…L’arrivée des écritures initie à la littérature moderne marquée par les oeuvres de reconnue internationnale Jean Jacques Rabearivelo, Jacques Rabemananjara, Patrick Raharimanana. Les uses et coutumes malgaches sont majoritairement les reliquats de ses diverses origines comme l’exhumation, la circoncision et tant d’autres. Tandis que sa musique et ses danses traditionnelles sont riches et pleines de créativités car ils sont differentes d’une région à une autre, même d’une éthnie à une autre. Comme le littérature, la musique et la danse ont été influencées par la modernisation mais les rythmes traditionnels restent la préférence des malgaches.
À la base de cette mixage étiologique explique sa mosaïculture et aussi ses diversités culinaires.
La cuisine malgache est très variée mais le riz reste le plat principal, accompagné du met ou laoka composé de viande ou de poisson ou des verdures ou des légumuneuses. Le riz est consommé au 3 repas majeur. Le petit déjeuner se fait de vary sosoa ou soupe de riz fait de riz et d’eau un peu abondant ou de vary amin’anana qui est une sorte de sosoa mais préparé avec de la verdure et facultativemet de la viande. Au petit déjeuner, le sosoa ou vary amin’anana peut etre pris avec ou sans accompagnement. Quelques fois, les malgaches prennent le petit déjeuner plus rapide et accessible dans les petits commerces locaux comme les gâteaux de riz ou godrogodro, du ramanonaka, du mokary ou du menakely accompagnant les tasses de thé, du café ou du lait. Au déjeuner, le riz est plutôt préparé de façon plus sèc que les sosoa et sans sel. Les accompagnements sont très diversifiés et modèrament épicès marquant l’héritage culinaire indo-malaysien. Mais les viandes, les poissons, les légumineuses et les verdures sont souvent les maîtres du table. Les préparations des accompagnements sont differentes et spécifiques d’une région à une autre comme par exemple l’utilisation de coco est très typique de la région Nord et Nord-Ouest, la viande de porc est surtout appreciée et consommée dans les hautes terres centrales contrairement au Nord qui est sous l’influence dominante de la culture orientale, et les maniocs, les patates et les légumineuses s’alternent avec le riz comme plat principal dans le Sud de Madagascar et aussi les moutons, les chèvres sont plus consommés que dans d’autres régions, les poissons et les fruits de mer dominent les cuisines dans les régions côtières. Il y a aussi un plat traditionnel et très particulier des malgaches le “romazava” qui est un bouilli préparé à partir de viande ou de poisson frais ou sèc, ou des fruits de mer et de brèdes, dont notamment des brèdes mafana au goût de menthe. Le romazava est un plat rural et urbain. Il se consomme soit comme un accompagnement principal soit accompagnement secondaire au plat sauté ou frite. Et pendant le soir, le dîner est souvent le même que le déjeuner, sauf que certains préfèrent le sosoa qu’au riz sec. Les malgaches consomment aussi abondamment des fruits et des légumes. Ces legunes se préparent souvent avec de la viande (boeuf, porc) ou du poisson et ils sont dominés principalement par des brèdes car ils se cultivent dans toutes les régions de Madagascar et toute l’année. Tandis que les fruits sont surtout saisonniers et régionaux comme les mangues dans les régions côtières surtout dans le Nord et l’Ouest; les létchis, les corossols et les avocats au Nord et à l’Est; les pommes, les pêches les raisins, les kakis dans les hauts plateaux centraux. Mais les échanges cormmerciaux permettent aux régions d’échanger leurs produits. Les fruits sont surtout consommés en collation qu’en déssert.
En somme, Madagascar semble un point de rencontre des grandes explorateurs de l’océan Indien, appreciable par sa mosaiculture, sa demographie et surtout dans ses modes culinaires. En revanche, cela ne l’empêche pas de s’affirmer son identité et aussi son authenticité
indépendament des influences venues d’ailleurs.